Dans Récit d’enfance : leur passé d’aujourd’hui, nous partons à la rencontre de personnes pour les questionner sur leur enfance et leur éducation. Au travers de six questions simples, nous avons interrogé plusieurs dizaines d’hommes et de femmes. L’occasion, à chaque entretien, de découvrir le passé de l’invité et son influence sur son présent.
Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de Bruno – 69 ans. Benjamin d’une famille de 14 enfants, Bruno nous raconte son enfance, marquée par la religion, ses vacances au gout de liberté avec sa grande famille aisée et son rapport avec le système scolaire français.
Les entretiens sont retranscrits dans leur intégralité : nous avons pris le parti de conserver les mots choisis par les narrateurs… et parfois leur franc-parler !
Bruno – 68 ans
5 mots : Quels sont les cinq mots qui décrivent votre enfance, et pourquoi ?
Ma mère fut très importante pour moi dans mon enfance. Étant le petit dernier de la famille, j’étais littéralement couvé par elle. J’en profitais un maximum ! J’avais treize frères et sœur : on était neuf garçons et cinq filles. Il y avait peut-être un peu d’animosité de la part de mes autres frères. Je n'ai dû comprendre cela qu’à mes quinze ou vingt ans : j’ai su pourquoi quelques fois, je les agaçais. De plus, je n’aimais pas un tas de légumes, et lorsque le plat pour la famille arrivait, j’avais un petit plat rien que pour moi. Toute mon enfance, j’ai mangé à la gauche de ma mère, sous sa protection : une place royale en réalité. Cependant, je ne sais pas si c’est bon pour la suite, mais c’était absolument extraordinaire : j’en garde un très bon souvenir.
Une des grandes caractéristiques, c’était qu’on était une famille très catholique, même ultra. On allait à la messe tous les dimanches, on faisait du catéchisme, on a fait notre communion et la profession de foi, ce qui marque énormément. J’ai eu ma dose du côté catholicisme, du côté religieux de la famille. En plus de cela, je suis allé à Jean Lambert, une école où la religion était aussi très présente. J’en ai eu vraiment marre : cela m’a écœuré de la religion. Une horreur !
Ma mère était issue d’une famille de huit enfants dont le père était médecin. Sur les huit, il y avait six filles et deux garçons. Sur les six filles, il y a eu trois bonnes sœurs et les trois autres se sont mariées et ont eu : quatorze, douze et onze enfants.
On avait une maison familiale, dans le Quercy, où l’on se retrouvait toutes les vacances d’été durant au moins un mois. À chaque fois, on était une trentaine minimum. En réalité, on n’avait pas besoin d’avoir d’amis à l’extérieur. D’ailleurs, ce n’était pas vraiment conseillé. On devait être au-dessus du lot. Je ne sais pas si c’est normal, mais quelque part, on ne favorisait pas du tout d’avoir des connaissances à l’extérieur.
On vivait à la campagne, dans les boucles de la Seine en face de Bolbec en Caux et Le Trait. Mon père s’occupait de l’ensemble des patients de la forêt de Bretonne : il avait quatre ou cinq villages à sa charge, car il était le seul médecin. Ma mère, elle, s’occupait de nous à la maison. Durant plus de 18 ans elle a été enceinte. En vivant à quatorze, on ne se mêlait pas aux autres, on vivait en autarcie familiale.
Je suis allé à l’école communale de mon village lors de mes premières années scolaires, puis je suis passé à Joint Lambert, et enfin à Jean-Paul 2 en tant que pensionnaire, à Rouen.
La vraie rupture est là. D’un côté, j’étais très libre à l’école de mon village : j’y allais à pied, je revenais, au passage, j’allais chez un copain, je m’arrêtais dans une ferme pour regarder les vaches… À côté de chez nous, il y avait un ancien château qui avait été détruit, et c’était devenu un parc d’environ un hectare et on passait nos journées dedans à chasser les moineaux, à jouer. C’était la vraie liberté ! Puis d’un seul coup, en pension, la prison : c’était l’univers carcéral.
Regret : Est-ce qu’il y a une chose que vous auriez voulu changer à votre enfance ?
C’est le côté catholique et rigide de la famille que j’aurais voulu changer. C’était une éducation du 19ᵉ siècle en réalité. Je n'ai connu qu’une seule de mes grands-mères. La mère de mon père est née en 1872, juste après la guerre de 70 donc avait une culture 19ᵉ siècle. Elle a été veuve à 30 ans après avoir fait deux enfants et elle a vécu plus de 100 ans donc plus de soixante-dix ans veuve.
Elle avait une rigidité très marquée. Par exemple, pour se mettre à table, il y avait tout un protocole : on avait de très grandes serviettes, elle la dépliait, la mettait contre elle et sous ses bras. Cela ne tombait pas du tout du repas, elle n’était pas obligée de la remettre donc cela veut dire qu’elle ne décollait jamais ses coudes de la table.
Je me souviens aussi que je n’avais pas le droit de humer le thé lorsque j’en prenais. Pour elle, cela ne se faisait pas. C’était vraiment une éducation très rigide, une horreur !
Elle venait passer tous les hivers à la maison : elle arrivait en décembre et repartait à Pâques. C’était trois mois infernaux, car c’est elle qui dirigeait la maison. Même ma mère n’avait pas son mot à dire, elle se faisait clairement rembarrer. C’était étrange. Mon père se faisait encore engueuler alors qu’il avait cinquante ou soixante ans.
À l’époque le jour où l’on n’avait pas école était le jeudi. Le matin on allait au catéchisme, et on avait une leçon à apprendre d’une semaine sur l’autre. On nous posait cinq questions et on devait revenir avec un cinq sur cinq. Ma grand-mère me la faisait répéter le lundi soir, le mardi, le mercredi, ainsi que le jeudi matin avant de partir. Si je revenais et que je n’avais pas cinq, je me faisais engueuler comme pas possible, c’était inadmissible pour elle. C’était vraiment le côté pesant de la famille et cela marque pour ta vie entière : c’est très désagréable. C’est quasiment impossible de sortir de ce genre de truc : même si tu te dis que c’est fini, non, il y a encore des petites choses qui restent, quelques petites aigreurs.
En étant le petit dernier, j’ai probablement été un petit peu plus choyé et un petit peu épargné par rapport à cela, mais cela m’a tout de même beaucoup marqué. Le premier de la fratrie a dû subir bien plus les choses.
D’ailleurs, pour moi, ce grand frère était presque un inconnu, car il avait dix-huit ans lorsque je suis né, et il était déjà parti de la maison. Je n’ai connu que mes deux frères qui était juste au-dessus de moi. Les autres étaient déjà partis. Il y avait le groupe des ainés : ils étaient trois ou quatre, après deux filles, puis un ou deux paumés dans le milieu. Paumé, oui, car un de mes frères était né entre deux filles devant et deux filles derrière. De plus, ces dernières étaient jumelles. Elles ne se quittaient pas, elles vivaient en autarcie toutes les deux. Puis, il y a après elles un autre garçon et enfin les trois derniers. Cela faisait des groupes assez étonnants, et une façon de vivre un peu bizarre
Éducation : Quelle critique positive et ou négative pouvez-vous faire de votre éducation ?
J’ai précédemment abordé une partie de l’éducation que l’on a reçue, une partie assez négative, mais on avait aussi pas mal de libertés. Je pense que la liberté vient du fait que l’on était nombreux : en réalité on n’était pas tout à fait quatorze, car l’une de mes sœurs était déjà décédée lorsque je suis né, mais on a été treize très longtemps.
Ma mère ne pouvait pas s’occuper de tout le monde, on était donc quasiment libres. Lorsqu’on était en vacances, dans le Quercy, on était plus que libres. Le midi, chaque mère comptait le nombre de mômes qu’elle avait. S’il n’en manquait pas, c’était bon, cela s’arrêtait là. On pouvait se croire comme dans une colonie de vacances.
Bien sûr, si l’un était malade, elle irait plus s’en occuper et les autres ne sont pas laissés à l’abandon, mais presque.
Il y avait toujours du personnel à la maison. Mon père étant médecin, il fallait que quelqu’un réponde au téléphone en permanence. Il y avait une bonne qui était là vingt-quatre heures sur vingt-quatre et tous les jours de l’année. Elle est restée durant vingt-six ans de suite à la maison. Elle logeait chez nous. Eugénie n’avait pas de vacances. Lorsqu’on partait l’été, c’est elle qui gardait la maison, c’est elle qui répondait au téléphone…
Il y avait une couturière qui venait deux fois par semaine. Une repasseuse qui elle venait une fois dans la semaine. Puis à l’époque, il n’existait pas encore de machine à laver, donc il y avait aussi une laveuse qui venait en sabot du village d’à côté, avec de la paille dans les godasses. On avait une buanderie où il y avait d’énormes bacs en fonte. Elle faisait du feu par en dessous. Tout cela bouillait et elle mettait l’ensemble des vêtements des membres de la famille dedans.
Elle venait tous les lundis. J’aimais bien aller la voir. C’était extraordinaire parce que, tu rentrais dans la buanderie, il y avait quelques fois de la vapeur d’eau partout dû à la grandeur du bac et la quantité d’habits qui bouillaient. Cette dame s’appelait Eugénie. Il arrivait que l’on ne la voie même pas dans cette pièce remplie de vapeur : on ne voyait que ses jambes.
Elle était gentille et un peu simplette. Donc elle te voyait, t’embrassait, elle était toute contente de te voir, elle te racontait quelque chose tout en travaillant. Quand on en avait marre on se barrait : elle ne savait même pas si on était encore là où pas, mais elle continuait de redire sans arrêt la même chose. C’était incroyable de rentrer voir cela ! Cela n’existe plus du tout maintenant.
Dans mon éducation, tant qu’il n’y avait pas le côté rigide et religieux, c’était merveilleux. On avait une liberté insensée.
L’école, dans mon village à La Mailleraye c’était sympa aussi. Au début, c’était près de la mairie, comme toutes les écoles. On était aussi libres. Les profs étaient rigides. Les filles et les garçons étaient séparés. Hormis mes sœurs, je n’avais jamais côtoyé une fille avant mes vingt ans. C’était incroyable aussi ça ! Il a fallu que j’arrive en math Sup à Corneille pour avoir une fille dans ma classe.
L’école à La Mailleraye c’était bien, mais une fois que je suis arrivé à Join Lambert, j’avais l’impression d’être en prison. L’éducation était de très grande qualité. C’était remarquable. Cependant, il y avait une rigueur invraisemblable. En tant que pensionnaire, tu te levais à six heures un quart tous les matins. On allait à l’étude, puis au petit-déjeuner, des cours toute la journée, un peu de récréation de temps en temps, le soir encore des études, puis arrivait le dodo. On était dans des dortoirs où il y avait quarante lits alignés d’un côté, puis pareil de l’autre. Il y avait une petite cloison d’un mètre cinquante de haut. On ne pouvait pas avoir d’intimité. Horrible !
Je garde un très mauvais souvenir de tout cela. On n’avait pas le choix d’y aller, car si l’on voulait recevoir une bonne éducation, il fallait être interne. En revanche, lorsque je suis arrivé à Corneille : en math Sup, math Spé, j’ai pris une piaule en ville, j’étais bien plus tranquille.
J’avais un sentiment de liberté, mais en réalité je bossais énormément : je travaillais plus de soixante-dix heures par semaine, je n’avais plus un instant pour moi. Cependant, j’étais bien mieux que là-bas, ce n’était pas pareil : je n’avais plus l’impression d’être emmuré.
Personnalité : Y a-t-il un trait de votre caractère qui est une conséquence de votre vécu durant votre enfance ?
Concernant mon caractère, j’ai peut-être une certaine rigueur intellectuelle, une honnêteté quasi maladive. J’ai tellement été obligé d’être carré pour tout durant mes études, que cela m’est resté. Cela doit être chiant de temps en temps pour ma femme, mais bon.
Sinon je ne sais pas trop. Je ne sais pas me personnaliser comme ça.
Transmission : Quelles choses pensez-vous avoir transmis à vos enfants de votre propre éducation et lesquelles sont différentes ?
Malheureusement, il n’y a pas grand-chose de différent entre mon éducation et celle que j’ai donnée à mes deux enfants. Je m’étais dit que je ne voudrais pas qu’il y ait la présence de la religion catholique, ou du moins, très peu. Malheureusement, il y avait la pression familiale. Lorsque mon fils, Emmanuel, est né en 1977, aussitôt, j’ai eu le droit à des questions comme :” Alors, quand est-ce que tu le baptises ? “. On a mis des années avant de le baptiser. On a été obligés de le faire sous la pression familiale. C’était effrayant ! On avait aussi des remarques sur diverses choses :”Il ne faut pas lui donner du lait machin. Il ne faut pas faire ceci. Il faut faire cela … ” Conclusion, on a complètement dégoûté notre fils des laitages pour toute sa vie. C’était que des conneries comme ça. À chaque fois, il y avait la pression familiale.
Emmanuel est allé au catéchisme alors que je m’étais dit que mes enfants n’iraient pas. J’avais décidé que je n’irais pas pour les accompagner. C’est donc ma femme, Muriel, qui s’est coltiné le catéchisme. Elle revenait à chaque fois en me disant :” mais qu’est-ce qu’ils sont cons, ce n’est pas possible”. Emmanuel est allé jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’il fasse sa communion.
Pour ma fille, cette fois-ci, Muriel n’a pas voulu y aller. Elle m’a dit :” je n’irai pas, j’ai donné, c’est à toi d’y aller. “. Là encore, je n’ai pas voulu y aller. Conclusion : pas de catéchisme pour Hélène.
Concernant son baptême, on a seulement tenu deux ou trois ans avant de la baptiser : on a craqué encore une fois. Je me rappelle qu’elle était vêtue d’une gigantesque combinaison qui ressemblait à la Panthère rose du dessin animé, elle avait une queue de deux mètres de long. Elle avait la tête complètement renversée pour la communion, elle s’était cramponnée à nous. On a autant baptisé Hélène que la panthère rose !
C’est pour moi horrible cette pression provenant de la famille parce que j’ai l’impression d’avoir totalement raté certaines choses.
La première fois que j’ai emmené mon fils à l’école, celle de Saint-Exupéry à Mont saint Aignan, je l’ai laissé et je suis reparti en pleurant. J’avais vingt-huit ou trente ans. Je l’ai laissé en me disant : “eh merde ! Pauvre môme, il en a pris pour vingt ans d’incarcération dans l’éducation nationale”, tellement que je haïssais ce régime.
D’ailleurs, je continue toujours à haïr l’éducation nationale en me disant que c’est de la merde. J’ai toujours eu envie d’avoir un précepteur, qui enseigne ce qu’il veut, qui puisse emmener l’enfant faire cours dans la nature s’il le souhaite, plutôt que d’être tous derrière nos bureaux, à écouter le maître qui dit ce qu’il a envie de dire sans avoir le droit de contester.
Malheureusement, on a aussi mis Hélène dans l’éducation nationale, mais comme elle était plutôt cossarde, elle s’en est fait virer donc on l'a mise à Join Lambert. Là-bas, elle a réussi à avoir son bac, car c’était plus rigide : cependant, bien moins qu’à mon époque. Comme quoi, il ne faut pas non plus cracher dans la soupe, car cela a du bon aussi.
Au niveau des valeurs que j’aurais pu leur transmettre, je ne sais pas trop ce que j’ai pu leur donner. Je ne sais pas si j’ai bien transmis les choses, ce n’est pas facile. Ils sont quand même bien indépendants par rapport à nous, ils se sont forgés eux-mêmes, c’est vraiment une autre éducation. Une chose est sûre, c'est que l’on leur a foutu la paix. On ne les a pas muselés, emmerdés ou mis plein d’interdits. En revanche, je suppose que si on les interviewait, ils ne verraient probablement que les interdits.
Anecdotes : Avez-vous un souvenir, une anecdote de votre enfance à raconter ?
Je garde de très bons souvenirs de mes étés dans le Quercy. On avait vraiment une liberté totale. C’était même assez extraordinaire parce que cette vieille maison familiale avait été construite par mon arrière-grand-père. Il avait épousé une femme qui venait d’une famille de nobles et lorsqu’ils sont arrivés dans la maison, elle a dit que ce n’était pas assez bien, qu’il fallait que ce soit plus grand. Il a donc fait une grosse bâtisse en pierre de taille locale magnifique, avec à l’intérieur, le confort de l’époque. Cent ans plus tard, demeurait toujours ce confort de l’époque, donc il n’y avait pas d’eau chaude, les chiottes étaient à l’extérieur, il n’y avait pas de douche, mais un tuyau d’arrosage. Si tu prenais ta douche en premier, tu pouvais avoir un peu d’eau tiède, mais après, les autres n'avaient que de l’eau froide.
Un jour, une de mes sœurs s’est mariée avec quelqu’un d’assez bricoleur. Il a voulu nous construire une douche et mettre un chauffe-eau. Mon père a tout d’abord gueulé :” ici tout le monde se lave à l’eau froide ! “Finalement, on a bien eu l’eau chaude, et ce fut très bien.
Il y avait aussi un truc assez extraordinaire dans les familles comme les miennes, c’est que les filles trimaient, travaillaient du matin au soir et les garçons étaient libres. De plus, on était servis par les filles. Cela veut donc dire que mes sœurs me servaient. Je ne me suis presque jamais levé à table pour débarrasser, ou pour porter des plats : c'étaient toujours les filles qui le faisaient. Je n’ai jamais fait mon lit de mon enfance : là encore c’était quelqu’un d’autre qui le faisait ou ne le faisait pas, mais de toute façon je ne faisais pas.
Le seul travail qu’on avait à faire, c’était d’allumer le feu pour réchauffer un alambic pour faire bouillir l’eau et avoir de l’eau chaude pour laver la vaisselle… Après ça on était libre, on galopait dans la nature toute la journée. Les filles, pendant ce temps-là épluchaient les patates, allaient chercher de l’eau fraîche à la fontaine, faisaient les lits des mômes qui étaient là… Cela ne choquait personne, c’était normal pour tout le monde, même pour les filles, elles ne se rebellaient pas. C’était un truc invraisemblable ! On ne peut imaginer cela aujourd’hui.
On rentrait assez tard de nos journées d’errance dans la nature : on restait longtemps en fin d’après-midi pour essayer de pêcher. C’était un moment fabuleux ! On pêchait dans la Dordogne. Elle a la particularité d’être large avec un fort débit, un fort courant. Tous les soirs quasiment, il y avait des nuages de petites mouches qui venaient se poser sur l’eau, cela attirait les poissons et nous, on en profitait. Les truites sautaient partout.
On était dans un calme incroyable, on entendait que le bruit de l’eau et des rapides. Au fond derrière, il y avait des corbeaux qui n’arrêtaient pas de croasser et qui résonnaient dans toute la vallée ; c’était quelque chose de fabuleux ! Un très beau souvenir.
Pour aller plus loin :
L’entretien a été réalisé en partenariat avec Notre passé d’aujourd’hui, projet qui porte des valeurs semblables à celles d’Entoureo.
Dans le cadre de son projet de livre en cours d’écriture depuis 2018, intitulé Notre passé d’aujourd’hui, Rosemitha Pimont, âgée de 20 ans, a réalisé une centaine d’interviews pour recueillir une multitude d’histoires de vie. Son objectif est de raviver, à travers six questions, les souvenirs de notre enfance, les caractéristiques de notre éducation, afin de voir l’impact de notre passé sur notre personnalité, notre présent.
Les personnes interviewées sont âgées de 15 à 101 ans, proviennent des quatre coins du monde et sont de milieux socioculturels divers. Une émission de radio sous le nom de Notre passé d’aujourd’hui, issue du même projet, est déjà disponible.