Aujourd’hui, coup d’œil sur le roman autobiographique publié en 1948 par Hervé Bazin. Vipère au poing décrit l’enfance et l’adolescence de l’auteur à travers le personnage de Jean Rezeau, né d’une mère tyrannique et d’un père lâche et absent. Hervé Bazin est reconnu pour la finesse de ses romans autobiographiques. Découvrons son premier tome, dans notre rubrique Une autobiographie à lire.
La vie d'Hervé Bazin
Né en 1911, d’un père avocat et d’une mère fille de député, il passe son enfance près d’Angers dans Le Château du Patys. Opposé à l’autorité et à la cruauté de sa mère, il fugue plusieurs fois à l’adolescence.
À 20 ans, il refuse de passer les examens à la faculté catholique de droit à Angers, rompant alors tout lien avec sa famille. Parti pour étudier le droit à la Sorbonne, il enchaîne les petits boulots et s’essaie notamment à la poésie. En 1946, il fonde la revue poétique La Coquille. L’année suivante, il décroche le plus prestigieux prix de poésie, le Prix Apollinaire, pour son premier recueil de poèmes.
En 1948, il publie Vipère au poing, un roman autobiographique décrivant son enfance douloureuse. Toujours en conflit avec sa famille, il s’engage politiquement dans le Mouvement de la paix du Parti communiste en 1949.
En 1973, il devient président de l’Académie Goncourt. Attaché à Anjou, il passe les dernières années de sa vie sur les bords de Loire : il décède en 1996 à Angers. Conformément à son souhait, il fut incinéré et ses cendres ont été dispersées dans le Maine.
Un roman fictif basé sur son enfance
Cette autobiographie raconte le combat livré par Jean Rezeau, autrement appelé “Brasse Bouillon”. La mort de leur grand-mère oblige ses parents à quitter la Chine pour venir s’occuper de leurs enfants dans un château à Angers.
Leur premier accueil à la gare est froid. Les enfants ont droit à un emploi du temps fourni, qui commence à 5 heures du matin et s’achève à 21 heures le soir. Leur mère, qu’ils appellent “Folcoche”, les prive de leurs objets personnels. Les enfants se réveillent en buvant de la soupe et n’ont pas le droit aux récréations. En effet, ces périodes sont consacrées à l’entretien du parc du château.
Les trois enfants sont peu à peu affamés, privés de confort, de tendresse et sujet à des privations, des punitions et des humiliations constantes de la part de leur mère. Tandis que leur père semble ne pas vouloir intervenir pour éviter tout conflit avec son épouse.
S'ensuit un enchaînement d’histoires et de péripéties qui décrient la frustration des enfants, qui souhaitent se sortir de cette situation, par tous les moyens. Lorsque leur mère est hospitalisée pour de graves problèmes rénaux, ils jubilent et n’espèrent qu’une chose : sa mort. Mais elle parvient à s’en sortir, et les enfants planifient différentes façons de la tuer : par l’empoisonnement, la noyade…
Ce livre forme une trilogie avec La Mort du petit cheval et le Cri de la chouette.
Et vous ? Pourquoi n’écrivez-vous pas votre autobiographie ?
Hervé Bazin nous conte l’histoire de son enfance par le biais de personnages fictifs qui vivent ce qu’il a vécu. Un récit fictif et autobiographique peut permettre à certaines personnes de revenir et de se réapproprier leur histoire. Peut-être en changeant des éléments et s’imaginer un dénouement annexe ?
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